Les dimensions du regard chez J.-J. Rousseau : de la passion au voyeurisme
Subject Area
French and Francophone Studies
Abstract
Saint-Preux, dans La Nouvelle Héloïse, et Rousseau narrateur des Confessions y établissent des relations presque exclusivement visuelles avec le monde extérieur: c’est à dire la vue n'est pas uniquement un des cinq sens, mais y demeure la source d'une sensualité déviée qui commence et finit par les yeux. Dans les textes en question, les facultés attribuées à l'œil se trouvent tellement multipliées que celui-ci cesse alors d'être un simple instrument d'appréhension de la réalité tangible. Par conséquent, l'action de regarder--ou d'être regardé par quelqu'un--y dépasse le champ conventionnel de l'optique pour se caractériser surtout en tant qu'activité intellectuelle ou plutôt, au niveau métaphorique, en tant qu'activité sexuelle. On verra que les yeux peuvent donc, en plus de voir, espionner et goûter, toucher et pénétrer jusqu'aux pensées les plus intimes pour enfanter tout un monde à partir de ce contact visuel/virtuel.
Brief Bio Note
Professor of French at the University of Tennessee at Martin, Lúcia Flórido's research focuses mostly on 18th century French literature and Francophone literature from French Polynesia.
Keywords
Rousseau; biography; vision
Presentation Year
October 2020
Start Date
10-22-2020 1:15 PM
End Date
10-22-2020 1:55 PM
Embargo
8-18-2020
Recommended Citation
Florido, Lucia Dr., "Les dimensions du regard chez J.-J. Rousseau : de la passion au voyeurisme" (2020). South East Coastal Conference on Languages & Literatures (SECCLL). 6.
https://digitalcommons.georgiasouthern.edu/seccll/2020/2020/6
Les dimensions du regard chez J.-J. Rousseau : de la passion au voyeurisme
Saint-Preux, dans La Nouvelle Héloïse, et Rousseau narrateur des Confessions y établissent des relations presque exclusivement visuelles avec le monde extérieur: c’est à dire la vue n'est pas uniquement un des cinq sens, mais y demeure la source d'une sensualité déviée qui commence et finit par les yeux. Dans les textes en question, les facultés attribuées à l'œil se trouvent tellement multipliées que celui-ci cesse alors d'être un simple instrument d'appréhension de la réalité tangible. Par conséquent, l'action de regarder--ou d'être regardé par quelqu'un--y dépasse le champ conventionnel de l'optique pour se caractériser surtout en tant qu'activité intellectuelle ou plutôt, au niveau métaphorique, en tant qu'activité sexuelle. On verra que les yeux peuvent donc, en plus de voir, espionner et goûter, toucher et pénétrer jusqu'aux pensées les plus intimes pour enfanter tout un monde à partir de ce contact visuel/virtuel.