Schémas Narratifs et Convergents dans les Romans Africains et Afro Caribéens

Subject Area

French and Francophone Studies

Abstract

Ceux qui ont lu La Rue Cases-Nègres de Joseph Zobel et L’enfant noir de Camara Laye, savent que les deux romans contiennent plusieurs thèmes remarquablement semblables, même si les auteurs ne les explorent pas de la même façon et n’arrivent pas non plus aux mêmes conclusions. Force est aussi de constater que ces romans sont écrits en français, et ils relatent des expériences et des réalités hors de l’Hexagone, imprégnées du patrimoine culturel africain.

L’histoire de José Hassam dans La Rue Cases-Nègres repose sur le conflit intérieur et l’aliénation culturelle. Pour José, le créole est la langue de sa grand-mère et de ses amis et voisins—sa langue exclusive avant l’école. A la rue Cases-Nègres, chez Médouze, un vieux noir—le dernier à se rappeler la Guinée de l’Afrique mère—José écoute les histoires traditionnelles en créole et répète les rythmes africains. Ce vieil homme représente pour José un lien personnel avec l’Afrique et un héritage presqu’incompréhensible. Après son entrée à l’école des blancs, la vie de Josée devient double: à l’école, il a une vie en français pleine de lectures et d’analyses, et dans les quartiers noirs, il a une vie en créole pleine d’observations et d’évaluations.

Pour ce qui concerne L’enfant noir, le roman reflète la singularité culturelle vécue au cours de la jeunesse de l’auteur. Les expériences du jeune Laye dans le roman sont une illustration de la mémoire de l’auteur, glorifiant une vie traditionnelle africaine et musulmane apparemment séparée de l’administration directe de la colonie. Le conflit central du roman est donc le rôle que le monde moderne joue dans la vie d’un Africain né dans une culture enracinée dans le passé. Laye découvre par l’analyse de sa jeunesse qu’il a dû céder une portion de son héritage pour réussir dans le système éducatif colonial.

Ce sont donc ces différents schémas narratifs et convergents dans ces deux textes que nous comptons analyser et contraster dans notre communication.

Brief Bio Note

Dr. Laurent P. Monye is a tenured full Professor of French at Clark Atlanta University. He received his B.A. (1983), M.A. (1984), M.Phil. (1985), and Ph.D. (1987) degrees, in French language, literature and Civilization, from the Université de Lorraine, Nancy, France. After a brief stint teaching French and History at various Lycées in France, Dr. Monye relocated to the United States in 1993. Dr. Monye served as the Chairperson for the Department of Modern Foreign Languages from 2000 to 2016. He has also served as an Interim Associate Dean of the School of Arts and Sciences; and continues to serve on notable University committees, including the University Senate, the Curriculum Committee, the Academic Council, etc. In addition, Dr. Monye helps the profession at large by serving as an associate editor for the College Language Association Journal (2000-2014), content reviewer for the Georgia Professional Standards Commission, as well as an AP French Reader for the College Board/Educational Testing Service.

Keywords

Patrimoine culturel africain, schémas narratifs, le conflit intérieur, l’aliénation culturelle, réalités hors de l’Hexagone, une culture enracinée dans le passé, etc.

Location

Afternoon Session 3 (PARB 239)

Presentation Year

April 2019

Start Date

4-11-2019 5:35 PM

Embargo

11-15-2018

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COinS
 
Apr 11th, 5:35 PM

Schémas Narratifs et Convergents dans les Romans Africains et Afro Caribéens

Afternoon Session 3 (PARB 239)

Ceux qui ont lu La Rue Cases-Nègres de Joseph Zobel et L’enfant noir de Camara Laye, savent que les deux romans contiennent plusieurs thèmes remarquablement semblables, même si les auteurs ne les explorent pas de la même façon et n’arrivent pas non plus aux mêmes conclusions. Force est aussi de constater que ces romans sont écrits en français, et ils relatent des expériences et des réalités hors de l’Hexagone, imprégnées du patrimoine culturel africain.

L’histoire de José Hassam dans La Rue Cases-Nègres repose sur le conflit intérieur et l’aliénation culturelle. Pour José, le créole est la langue de sa grand-mère et de ses amis et voisins—sa langue exclusive avant l’école. A la rue Cases-Nègres, chez Médouze, un vieux noir—le dernier à se rappeler la Guinée de l’Afrique mère—José écoute les histoires traditionnelles en créole et répète les rythmes africains. Ce vieil homme représente pour José un lien personnel avec l’Afrique et un héritage presqu’incompréhensible. Après son entrée à l’école des blancs, la vie de Josée devient double: à l’école, il a une vie en français pleine de lectures et d’analyses, et dans les quartiers noirs, il a une vie en créole pleine d’observations et d’évaluations.

Pour ce qui concerne L’enfant noir, le roman reflète la singularité culturelle vécue au cours de la jeunesse de l’auteur. Les expériences du jeune Laye dans le roman sont une illustration de la mémoire de l’auteur, glorifiant une vie traditionnelle africaine et musulmane apparemment séparée de l’administration directe de la colonie. Le conflit central du roman est donc le rôle que le monde moderne joue dans la vie d’un Africain né dans une culture enracinée dans le passé. Laye découvre par l’analyse de sa jeunesse qu’il a dû céder une portion de son héritage pour réussir dans le système éducatif colonial.

Ce sont donc ces différents schémas narratifs et convergents dans ces deux textes que nous comptons analyser et contraster dans notre communication.